Ils sont tombés à Mina
Terribles, violentes,
Insoutenables mais réelles,
Les images du drame nous enveloppent de leur macabre parfum
La tragédie se joue en ce si haut lieu.
100, 300, 717
Je n’en crois pas mes yeux en m’informant sur Internet
Des yeux embués,
Car il est là-bas et je n’ai aucune nouvelle de lui.
Impossible de le joindre,
Au bercail personne également pour me rassurer.
La gorge nouée, le cœur qui bat la chamade, j’imagine le pire
Et je me demande ce qu’il adviendra si…
Papa mon papa, le papa de Mata.
Ce monsieur, ce LION,
Ce papa que j’aime si fort…
Et dans ma tête se bouscule tout ce que je n’ai pas encore pu lui dire
Celle que je ne suis pas encore devenue pour son plus grand bonheur
Alors loin des regards je me réfugie pour exprimer la peur qui m’étreint
A travers de chaudes larmes.
Et quand enfin devant la cage de l’ascenseur je reçois le message de la délivrance
J’ai encore les larmes aux yeux,
Des larmes de soulagement, mais aussi des larmes pour toutes ces personnes qui
Ont, en ce haut lieu de la foi musulmane, des êtres qui leur sont chers.
Des personnes qu’elles n’entendront plus
Qui ne se réveilleront jamais plus, qui ne rentreront jamais plus les serrer dans leur bras.
Oui mes pensées s’envolent vers tous ceux qui n’ont pas eu la joie de s’entendre dire que papa, maman ou le frère, la sœur allait bien après la tragique bousculade de ce matin.
Les images sont insupportables, mais encore plus les larmes des proches. Par centaine, les corps sans vie jonchent le sol. Si vivants il y a quelques heures, les voilà déjà si loin.
Mauvaise organisation, indiscipline des pèlerins ou volonté divine tout court ?
Quelle qu’en soit la raison, ils sont tombés à Mina dans le plein accomplissement de leur foi !
Matagaly T.
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