matagaly

La perte

ROSES BLANCHESJeune, beau, intelligent, généreux et surtout adorable. C’est en ces termes que tous vous parleront de lui. J’avoue ne pas l’avoir connu, je l’ai juste aperçu deux ou trois fois. Mais depuis l’annonce de son décès, l’atmosphère est lourde… Décédé vendredi matin à Tunis, nous sommes tous allé accueillir sa dépouille mortuaire à l’aéroport international Félix Houphouet Boigny d’Abidjan lundi dernier au petit matin.

Il est environ 04h 45mn lorsque l’avion de Tunis Air transportant la dépouille mortuaire de Lamine Sanogo se pose sur le tarmac de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. L’atmosphère est lourde, les visages ravagés par la douleur de la perte, amis, parents et connaissances de Lamine Sanogo sont venus nombreux l’accueillir. Ils sont venus attendre leur frère, leur ami, leur compagnon depuis minuit.

Sur tous les visages on peut lire la tristesse mais surtout une certaine incompréhension. « Lamine s’en est-il vraiment allé ?» pourrait-on déchiffrer dans bon nombre de regards. A la vue de la veuve, la foule comprend que la sortie du cercueil n’est plus loin. Alors, dans un mouvement parfaitement discipliné, le public forme une haie d’honneur pour Lamine Sanogo,  le frère, l’ami, le compagnon de lutte disparu.

Dans l’assistance on peut apercevoir de nombreuses personnalités civiles, politiques, sportives, toutes venues rendre hommage à cet homme engagé, à ce généreux maire de la commune de Diawala. Les amis d’enfance, les administrés tous sont là pour Lamine ce matin, comme longtemps il l’a fait pour chacun.

Lamine Sanogo image obtenue sur internet

Une heure d’attente après, le portail s’ouvre laissant avancer les porteurs et leur précieuse charge. Malgré les recommandations de l’imam, un cri s’élève et fend l’air, et quand bien même on n’a pas connu l’homme, il devient difficile de rester insensible à toute cette tristesse. Les pleurs fusent de partout et  tant bien que mal on essaye de calmer les uns et les autres. Le cercueil est posé sur un tréteau pendant un moment permettant à l’imam de sacrifier au rituel d’usage avant de poursuivre ensuite vers IVOSEP ou demeurera Lamine Sanogo jusqu’à son inhumation.

C’est un cortège de plus d’une centaine de véhicules, qui a escorté le corbillard de l’aéroport jusqu’à IVOSEP. Dans la brume matinale, cet interminable défilé de véhicules roulant lentement, feux de détresse allumés, avait quelque chose de magique.

A la société de pompes funèbres,  on ne restera pas longtemps. Seule la famille proche a le droit d’accompagner le cercueil jusqu’au casier. Mais là-bas également les images sont saisissantes, la douleur, la détresse sont palpables. Une prière est dite pour le repos de l’âme du défunt.

Nous le laissons donc reposer là en attendant qu’il soit conduit dans quelques jours à sa dernière demeure.

Que Dieu nous assiste et qu’il accorde à Lamine Sanogo le repos éternel!

 

Matagaly T.


Tous victimes, tous fautifs

Victime ou bourreau
Victime ou bourreau

Aujourd’hui on filme tout, on photographie tout pour en rire ou en pleurer.

On ne sait plus reconnaître la détresse, l’intimité de l’autre. En lieu et place d’une assistance à la victime, lors d’accidents ménagers ou de la circulation, on assiste plutôt à des réalisations de films amateurs par les uns prompts à filmer la scène sans égard pour les victimes.

Des médecins qui ont prêté serment pour sauver des vies humaines, attendent et assistent à la mort lente et douloureuse de patients parce que ces derniers n’ont pas de crédibilité financière. Des sages-femmes formées pour aider des mères à perpétrer l’humanité mais qui les laissent mourir par manque de pécule, aux policiers qui manquent à leur devoir trop occupés à faire du racket, en passant par ces citoyens qui ont perdu leurs repères, nous sommes tous fautifs.

Toutefois il est bon de louer certaines initiatives, tel que cet élan qui a poussé ces africains, ces ivoiriens que nous sommes à sortir de notre honteux silence face à des situations pareilles. Je citerai la tragique mort de la jeune Awa Fadiga.

Nous savons donc donner de la voix pour de nobles causes.

Le système est défaillant. Les populations en font les frais nuit et jour, dans les hôpitaux, les commissariats et même dans « nos précieux temples du savoir ». Beaucoup de choses sont à revoir.

Il est temps qu’on reprenne les choses en main, préparons nos enfants à être meilleurs et à ne pas commettre nos erreurs ou à ne pas faire pis que nous. Car les voleurs, les médecins et policiers irresponsables, ont été des enfants à l’âme probablement brisée.

Comme tant d’autres, Awa est partie dans la souffrance et l’incompréhension et rien ne pourra laver cet affront fait à la vie, même pas le fauteuil d’un ministre. Mais ce qui pourrait rendre justice un tant soit peu à toutes ses victimes du système, c’est qu’on revoit le système, qu’on se revoit.

Tous nos gestes comptent, ceux d’hier, d’aujourd’hui et même ceux à venir.

Douloureusement, une inconnue, une amie, une sœur, une potentielle victime du système.

Que Dieu nous assiste et nous guide !


L’instant gris-rose

L'instant gris-rose
L’instant gris-rose

Lorsque les soucis nous accablent,                 ou tout simplement quand rien ne nous va,                                                                             Quand nos journées et nos nuits nous semblent si fades,                                                 quand à l’autre bout personne ne nous entend.

On pense parfois trouver la solution en se fourrant le nez dans une situation pas tout à fait convenable et correcte. Le temps d’une soirée ou de plusieurs soirées on oublie tout autour de nous, on prend des risques qui n’en valent pas la peine.

Et soudain arrive toujours cette minute, cet instant où,                                                           brusquement ou lentement on retrouve nos esprits.                                                          Quelques fois ça se fait tout doucement, parfois brutalement.                                               Mais dans tous les cas on s’y fait et on reprend le cours de notre existence.                          Cela ne saurait en être autrement

Furtif, plaisant mais pas plus. Je juge mon instant à la qualité du moment.

Matagaly T.


Coucou,Lions du monde

Coucher sur un support mes avis, mes ressentiments ou mes découvertes… Partager un bout de cette fourmillante vie intérieure et échanger pour faire découvrir ou découvrir des autres…

images (1)C’est ce que nous essaierons de faire jour après jour à compter d’aujourd’hui.

Notre quotidien étant fait de découvertes, j’ai compris à travers mes déplacements que nous n’apprenons pas grand-chose à rester dans nos salons et nos bureaux ou même nos salles de classe. Le savoir et surtout la connaissance de l’autre se trouve dans nos échanges, dans le regard différent du notre qu’on rencontre çà et là. Mais bien souvent nous faisons à peine attention à notre environnement et n’intervenons que très rarement là où une action de nous serait la bienvenue. Lions du monde, tant qu’on en a la possibilité, les moyens physiques et matériels, il faut voyager.

La vie, ce miracle on ne le vivra réellement qu’en allant à la découverte de l’autre!

 

Matagaly T.