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Sengokro : Mariam Sanogo, la pétillante Miss TIC

Du temps s’est écoulé depuis le portrait du chef de Sengokro. Je m’en excuse auprès de tous. Mon ordinateur après tous les services rendus à la nation s’est malheureusement couché. Mais c’est reparti. Aujourd’hui, j’ai décidé vous parler d’une jeune dame: La pétillante Mariam Sanogo.

La villageoise du jour est diplômée en communication et médias, journaliste et blogueuse. Mariam se distingue par son enthousiasme, sa spontanéité et son chaleureux sourire.

Son dada, les réseaux sociaux. Mariam ou Mamou (selon les circonstances 😉 ), est l’initiatrice et l’administratrice du groupe Facebook de la quinzième promotion de l’université Senghor d’Alexandrie. Animatrice hors-pair de la vie virtuelle de la communauté senghorienne, elle a su imposer le plus naturellement son savoir faire. Au sein du village, elle détient la clé du grenier. Ahhh le grenier de Sengokro ! 😆 😆 😆 . Des villageois pas comme les autres et une Mariam à la langue habile, je me souviens de toutes nos bruyantes discussions et des votes menés par le chef Digbé.

Entre nous, la rencontre ne date pas de notre entrée à Senghor. Avant Alex, on en a vécu d’autres 😉 Abidjan, Bamako, déconvenues, réussites, joies… Toutes deux précédemment au service de communication du Président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire, nous nous y sommes rencontrées. Collègues, notre fraternité y est née.

Mon mandat à la tête du Bureau des Étudiants de l’Université Senghor d’Alexandrie s’est fait avec son immense soutien technique et fraternel. De nos délires estudiantins à nos voyages touristiques en passant par nos interminables soirées shopping, nous avons savouré minute après minute, cette « délicieuse parenthèse ». Accompagnées, soutenues par notre sœur Marianne (la fille au grand cœur). Animatrice à la web TV de l’Université, Mariam a aussi participé en tant que Co-animatrice de la soirée du vingt cinquième anniversaire de l’Université Senghor dans la prestigieuse salle des fêtes de la Bibliotheca Alexandrina d’Égypte.

Des choses qui lui tiennent à cœur, on pourrait citer les conditions de « La femme et de l’enfant ». De  Mai à Août 2016, elle intègre donc le monde des enfants par le biais d’un stage à La case des enfants de la fondation Children of Africa, structure de la première dame de Côte d’Ivoire, où elle a travaillé sur le thème  « Protection de l’enfant en Côte d’Ivoire: approche communicationnelle ». Un sujet qu’elle a su défendre  devant un jury de haute stature s’en sortant avec la mention « Très bien  » à sa soutenance de mémoire.

Mariam Sanogo est journaliste, blogueuse, animatrice. Elle s’est techniquement  affinée en exerçant entre autres, à la radio nationale ivoirienne, au quotidien l’intelligent d’Abidjan ou au besoin comme pigiste et blogueuse.

Mais son savoir faire, elle le tire surtout de son amour des tic et de la communication. Aujourd’hui, toujours engagée dans le numérique, elle élargie son savoir faire et les opportunités.

À elle je souhaite tout le bonheur. Les chemins se croisent, se séparent parfois, mais la fraternité elle demeure.

Elle c’est ma pétillante Mariam!

Matagaly T.


SENGOKRO: Digbé le chef du village

A tout seigneur, tout honneur. Comme annoncé dans le billet précédent, sengokro, je vous présente mon village à travers ses membres et le premier portrait sera naturellement celui du chef. Un Homme que j’ai pu apprécier en deux ans, dont j’ai parfois critiqué les actions mais un CHEF que j’ai toujours respecté!

Qui est donc ce monsieur?

Grobly jeanvincent.digbe ou l’homme à l’imagination inébranlable.

Affable, spontané, Digbé est le chef du village ivoirien de la XV ème promotion de l’Université Senghor d’Alexandrie. Communauté de dix-neuf âmes (une des plus grandes de l’Université). Il a su pendant deux ans gérer des villageoises et des villageois au verbe haut et à la détente parfois lente. Avec douceur ou éclat mais toujours à sa manière. Parfois salué ou boudé, il a dû nous manager avec sagacité. Et c’est tout ce qui fait le charme de Sengokro.

Spécialiste des industries culturelles, cet ancien de l’INSAAC est le Manager de la compagnie théâtrale Yrouflê sarl, metteur en scène, comédien, agent artistique et culturel, Digbé a plusieurs cordes à son arc.  Il manie le micro aussi bien qu’il anime la scène. Spontané et créatif, il est capable de tenir en haleine tout type de public.

Les enfants du lycée français d’Alexandrie ont pendant deux ans vécu au rythme des contes du père voilà pourquoi « version Digbé ». Avec des personnages  tels que le méchant Zoubi ou Cool le zombie, sortis tout droit de son environnement proche.

À Limoges où il a passé l’été 2016, précisément au Centre Dramatique National Limousin ses hôtes ne diront pas le contraire. Jean Vincent ne se donne pas de limites, au contraire, des portes il en ouvre tous les jours. D’ailleurs il vient de s’en ouvrir une, des plus significatives pour sa carrière… (permettez que je garde le secret pour l’instant).

Animateur choc de nos soirées Alexandrines, il est l’élément que tout le monde s’arrachait lors des déplacements de groupes.

Membre fondateur et très très actif du collectif des amis de la nuit, avec ses compères ils nous feront danser, rire et chanter. Nous sortant de la torpeur de certaines nuits alexandrines. Oh oui Alexandrie n’avait plus de secrets pour le collectif.

SENGOKRO

Le vœu de ce passionné de « la vie » est de participer,  à la restructuration du milieu artistique et culturel ivoirien. Contribuer à modeler l’industrie culturelle ivoirienne, en faire un modèle de réussite.

Sa mention « Excellent » à sa soutenance de mémoire de Master en développement spécialité Industries culturelles, en dit long sur ses capacités à y arriver. Comme un maître, il est sorti des sentiers battus pour nous faire vivre une soutenance des plus « artistiques ». Car sa passion pour la culture,  il la vit au quotidien et dans toutes ses actions.

Retenez bien son nom,jeanvincent.digbe

Lui, c’est mon chef!

 

⃰ INSAAC : Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle (Abidjan)

Matagaly T.

 


Sengokro : un village ivoirien à Alexandrie

Expérience unique, expérience heureuse. La fraternité et la solidarité ont été les maîtres mots de cette aventure académique et humaine. Je n’ai pas fait qu’étudier en Égypte, j’ai vu, j’ai appris, j’ai aimé.

Les résultats publiés, le voyage annoncé, Alexandrie se dessinait tout doucement.

Véritable hymne à l’amour, à l’amitié et au savoir, l’Égypte m’accueillera comme je l’imaginais. L’Université Senghor d’Alexandrie, troisième opérateur direct de la Francophonie, se présentera dans sa robe la plus simple. Université d’élite, nous serons 193 candidats retenus sur des milliers à avoir candidaté.

https://www.tv5monde.com/cms/chaine-francophone/Revoir-nos-emissions/Destination-Francophonie/Episodes/p-29424-Destination-Alexandrie.htm

La rencontre de ces francophones de 25 différentes nationalités dans un environnement non francophone sera naturellement vécue de diverses manières pour chacun.

Une diversité que nous mettrons à profit dans la construction de notre communauté,  la communauté senghorienne de la XVème promotion. Ensemble, nous avons fait nôtres les valeurs prônées par la Francophonie et ses illustres pionniers.

Pour ma part l’expérience restera unique et déterminante sur bien des plans.

Élue à la tête du Bureau des Étudiants de l’Université Senghor d’Alexandrie (BEUS), l’aventure je la vivrai au gré de mes responsabilités et de certaines rencontres… https://www.youtube.com/watch?v=ngcNuGh0Tbw

Alors que je feuillette l’album virtuel de cette magnifique aventure, les souvenirs affluent à ma mémoire. Le désir de partager avec vous cette belle aventure fait son chemin tout doucement. J’écrirai quelques lignes et si vous les lisez, cela signifiera donc que je me serai enfin décidée à publier mes billets !

Le récit que je ferai sera un tout petit peu décalé.  Je ne vous conterai pas Alexandrie en paysage, en climat ou en histoire. Non, je vous ferai voyager et vivre mon expérience à travers une des 25 merveilleuses communautés qui formaient la XV ème promotion. A travers un village baptisé SENGOKRO !

SENGOKRO au 25 ème anniversaire de l’Université.
                                            Crédit photo: Hossam Ali

 

Pendant plusieurs jours vous pourrez découvrir, à travers mes souvenirs et mes anecdotes, la communauté ivoirienne de la XV ème promotion de l’Université Senghor d’Alexandrie.

Découvrez des femmes et des hommes, futurs proches décideurs ivoiriens, africains. Acteurs de développement des milieux de la santé, de la culture, de l’environnement, de la gouvernance et du management public. 19 personnalités, du savoir faire et du talent à revendre !

Une communauté, des rencontres explosives, des fous rires, de l’amour et surtout de la fraternité à toute épreuve. Pourquoi ? Parce que c’est aussi cela Senghor!

Matagaly T.


Éduquer pour vivre en paix ! #MondoChallenge

Crédit Photo Matagaly
Mankono 2008

Alors que je m’émerveille devant des enfants bruyants, insouciants, en paix, qui cavalent dans tous les sens dans l’enceinte d’une école primaire, je suis projetée dans un passé, un passé pas si vieux que ça.

La rentrée de Wahid me plonge dans mon enfance- une enfance heureuse- et dans mes attentes d’adolescente, mais aussi et surtout dans mes responsabilités d’adulte.

Il y a vingt-cinq ans j’étais de l’autre côté du miroir. Dans le rôle de l’apprenant, de l’élève, de l’enfant. Le monde s’ouvrait à moi, un monde plus grand que ce que je ne pouvais imaginer.

Je m’imaginais libre d’aller et de venir, d’aimer et d’embrasser qui je voulais partout sur terre ! Et cela parce que je vivais en paix, du coup mon imaginaire et mes projets n’avaient pas de limites.

Alors, quand l’année de mon baccalauréat a malheureusement coïncidé avec l’année des armes et des larmes en Côte d’Ivoire, j’ai vu mes rêves prendre le large. Et mes ambitions circonscrites.


Du haut de mes dix sept ans, j’ai soudain réalisé qu’on venait de franchir une zone rouge. Jamais plus je ne verrai les choses de la même manière. Confinée à la maison entre frayeur et incertitudes, je me suis promise de profiter de chaque minute de ma vie dès que la paix reviendrait au pays de Nanan. Mais la paix a mis dix ans à revenir et là même encore…

Nous avons eu le temps de perdre notre innocence, la guerre nous a volé nos rêves. Certains ont perdu plus que leurs rêves, ils ont perdu la vie. Plus rien n’est pareil et jamais plus rien ne sera comme avant. La guerre a creusé le fossé, les injustices d’hier ont ouvert la voie à des maux plus dangereux encore : l’extrémisme s’installe dangereusement ici comme ailleurs.

La paix est devenue une denrée rare. Elle nous échappe, elle court, elle nous glisse entre les mains.

Pourquoi ? Simplement parce qu’à un moment donné, les adultes n’ont pas pensé que la paix se cultivait et qu’ elle s’apprenait.

La paix ne nous appartient pas, elle ne nous est pas due non plus. La paix se cultive, elle s’apprend. Elle trouve son essence dans la tolérance et dans l’esprit critique dont chacun de nous doit faire preuve.

MOI, TOI, NOUS, avons le devoir d’éduquer nos enfants, nos cadets, dans le respect de la différence de l’autre. Éduquer, inculquer la culture de la tolérance et de l’esprit critique aux générations futures mais aussi aux adultes que nous sommes devenus aujourd’hui.

Parce que les « microbes géants », ces enfants, ces enfants violents, ces quidams qui opèrent en pleine journée en Côte d’Ivoire, ne sont finalement que le fruit de nos bagarres fratricides et de la perte de nos valeurs culturelles.

Aux adultes frustrés, perdus, haineux que nous sommes aujourd’hui. A ces adultes qui ne savent pas qu’ils représentent des repères, les fondations de l’architecture morale en construction des jeunes générations, il faut ré-inculquer les valeurs de base.

Le plus bel héritage que nous pourrions laisser aux générations à venir serait de vivre dans un monde en paix, de vivre libres.

Et parce que je veux pour mon Wahid et tous les adultes de demain, un monde en paix, je me dois de faire de certains mots des réalités. Éducation, justice, bonne gouvernance, protection de l’environnement, doivent faire partie de notre quotidien et être les catalyseurs de nos ambitions.

Éduquons nous, éduquons nos cadets, réapprenons à nous parler, faisons surgir l’esprit critique -celui qui permet de critiquer dans un sens positif -celui qui permet de faire la différence entre ce que l’on nous dit et ce qui est vrai. L’esprit critique nous apprend aussi à accepter la différence de l’autre, et à aimer ceux que nous sommes.

Oui, et si nous parlions de paix dans nos concessions, dans nos hameaux ?

Et si nous parlions de paix devant une bonne bière ?

Et si nous apprenions simplement à faire la paix…

Matagaly T.